Hier, nous étions invité au repas du nouvel an par la famille de la mère de YangYang.

Or j’avais les deux genoux douloureux au réveil. Assez pour chercher longtemps la technique appropriée pour redevenir bipède quand même. J’ai fait l’imbécile à la patinoire avec Maggy il y a quelques jours. On a bien rigolé, maintenant je paye.

J’accompagne tout le monde au repas en claudiquant. On mange, on trinque, j’essaie de ne pas me faire remarquer mais un type qui marche sans plier les jambes, ça fini par se voir. Un membre de la famille est médecin et propose de m’examiner. Un médecin traditionnel chinois bien sur !

Il commence par m’examiner la langue et prend mon pouls. 1ère remarque: Tu es en bonne santé, pense à boire plus d’eau. Et toc ! Vint le tour des genoux: Quelques questions sur la douleur puis il palpe et masse énergétiquement. 2ème remarque: Tu as fait du sport et tu as eu froid ensuite. Il faut te couvrir plus les jambes. Le père de YangYang m’a prêté une sorte de lampe de bureau avec une bobine chauffante à la place de l’ampoule pour chauffer le genou.

Il a deviné la cause, le massage soulage, le traitement est efficace. J’avoue, il est pas mauvais du tout :)

La grande banlieue de Tianjin

Lors du trajet en voiture d’une vingtaine de kilomètres en direction de la mer, j’ai pu apercevoir la lointaine banlieue de Tianjin. De part et d’autre de l’autoroute, on voit apparaitre¹ des grappes d’immeubles d’habitations. Leur hauteur, des dizaines d’étages, est aussi impressionnante que leur nombre: au moins dix par groupe. Une bonne partie d’entre eux est en construction, bien entendu.

Et autour, pas grand chose: des usines éparses, des terrains vagues. C’est tout. On voit qu’ils bâtissent sur rien. Tout le monde veut un appartement et des villes sortent de terre au milieu de nulle part.

Après le repas, un cousin de YangYang avait prévu d’aller acheter un sac pour sa femme dans une rue commerçante. On l’accompagne. Il dégage l’image du banlieusard décontracté et blagueur. Quand je serais riche - nous explique-t-il - j’achèterai deux machines à laver le linge. Une pour laver le linge, l’autre juste pour le plaisir de la faire tourner.

La rue commerçante en question est un peu particulière. On y trouve des dizaines de magasins qui proposent des articles de contrefaçon. Surtout des sacs et des montres. Toutes les grandes marques sont représentées. Le lieu est connu pour ça, les magasins ont pignons sur rue. Pourtant la qualité est très médiocre. Le cousin achète un jouet Super Trasfnrmors (orthographe autentique) pour son fils et un sac gucci à un vendeur qu’il connait. La discussion sur le prix d’un article est un peu apre.

On se demande un peu ou est passé la culture chinoise. En fait on l’a sous les yeux. Le cousin est accueillant, sympa, un peu obsédé par la promesse d’un avenir meilleur, individualiste mais proche de sa famille, motivé. En bref, Chinois.