Anecdotes de voyage, vie de famille

Le nouvel an chinois

La fête la plus importante de l’année est le nouvel an chinois1. Et c’était hier soir !

Le repas

Dans le plus pur style grande bouffe familiale annuelle, le genre d’événement ou on-ne-connait-pas-tout-le-monde-par-ce-qu’on-se-voit-une-fois-par-an. L’événement a rassemblé une quarantaine de personnes dans deux salles d’un restaurant. Une pour les hommes, une pour les femmes (heureusement on peut se déplacer dans la pièce dédié à l’autre sexe pour trinquer, c’est pas complètement hermétique).

Le repas chez les hommes commence de manière très sérieuse. On est là pour montrer que l’on sait se tenir. La hiérarchie est fonction de l’age. Les plus vieux décident quand on boit, leur parole n’est pas contredite. Evidement, 2 heures plus tard, tout le monde a bu trop de saké, on oublie les règles et on rigole :) . C’est l’occasion de confirmer que le père de YangYang est le plus bon vivant de la famille :)

L’immense feu d’artifice

Vers minuit, on rentre à la maison et YangYang me dit: “il faut sortir maintenant ! Tu n’a jamais vu ça.” (par -10 degrés). je confirme, c’est incroyable.

Imaginez un gros carton (1mx1m, 50cm de haut) bourré de fusées de feux d’artifices (une cinquantaine). Une petite mèche permet d’amorcer un beau feu d’artifice de quelques minutes. L’oncle de YangYang avait acheté quatre de ces cartons. Plus tout un tas d’explosifs à faire exploser à même le sol.

Imaginez que chaque famille de la ville ait fait la même chose. Le résultat est un énorme feu d’artifice populaire pendant deux heures :) Ca pétait de partout ! Le bruit était dingue. Un brouillard de fumée d’artifice a rempli l’air de toute la ville.

Le temple

Vers deux heures du matin, on part en direction d’un temple. Le lieu est ouvert à tous (et payant), l’ambiance n’est ni solennelle, ni triste, ni gai. Il y règne ce doux bordel très chinois.

A l’entrée, on peut acheter du bois peint. Il s’agit de mettre le feu d’un coté des batons et de prier en agitant les batons verticalement. La petite botte coûte quelques 元. L’énorme tronc de 2 mètres de haut plus de 3000元 (pour les riches comme l’oncle de YangYang qui a acheté ça en rigolant :) ). Après la prière, les croyants jètent le bois dans un énorme brasier. Je n’ai pas pris de photos pour des raisons évidentes de respect.

Certains bâtiments sont dédiés à la prière pour les “vrais croyants” (ce qui représente une petite proportion des gens). Les décorations sont belles mais toujours kitsch. D’autres lieux sont dédiés à une superstition (99% des chinois sont superstitieux). Exemple: Une cloche géante que l’on peut faire sonner avec un moine (payant encore bien entendu).

“Ca n’a rien à voir avec la religion, c’est juste pour le bonheur”. YangYang

Le mélange des deux dans un même lieu m’a surpris. C’est comme si on mélangeait en Europe le clérical et le païen. Içi pas de problèmes :)

Je posterai des photos bientôt.

Ce soir, on re-fait la fête :)


  1. Aussi appelé “fête du printemps”…. par -10 degrés si, si ↩︎